Trouver le temps, encore et toujours.
Il n'y a pas si longtemps, un ami me demandais pourquoi je m'intéressais toujours autant à la langue Japonaise, dans l'idée (quasi perpétuelle, il est vrai), de l'apprendre. Il me disait que de ce qu'il fallait retenir de mon excellente maîtrise de l'Anglais, c'est qu'il m'aura fallut dix ans pour en arriver là. Dix années d'efforts plus ou moins variables, mais surtout continus.
Certes, je tend à adhérer à l'idée qu'apprendre un langue prend du temps, surtout si son usage au quotidien n'est pas vraiment accessible. Mais où se cachent les Japonais de banlieue ? Ne me faudrait il pas, au contraire, viser une langue que je pourrais pratiquer, de part le contexte dans lequel je me trouve ? Son idée est intéressante, car pertinente, et donc, j'aurais, au choix, la possibilité d'apprendre l'arabe (fût un temps, je connaissais un peu d'Egyptien), d'Hindi (à moins que ce ne soit le Tamoul, ou le Penjab, allez savoir), peut-être le Polonais. Mais quid de mes préférences, bien arbitraires ? Qu'il sagisse d'une langue très confidentielle (le...euh...hum), ou très présente (ben l'Anglais), le simple fait de ne pas vivre dans le pays où elle est parlée enlève beaucoup de l'intérêt et ajoute beaucoup à la difficulté.
Peut-être que je devrais songer au rôle qu'elle pourrait avoir dans mon travail : Aucun. Si on met de côté l'aspect purement technique, qui rend la chose, effectivement nécessaire, mais pas incontournable (connaitre un jargon, ça n'est pas connaître une langue), je me vois mal faire mes recherches techniques dans une langue que je suis en train d'apprendre. La description d'un outil qui me serait essentiel, en Russe ou en Coréen, me prendrais un temps fou, là où en Anglais, il ne m'en faut virtuellement aucun.
Je prend mon temps avec le Japonais, c'est sûr. Mais si j'ai bien compris une chose, c'est que c'est surtout une histoire d'ambiance et d'intérêt. Je ne veux pas connaître le Japonais uniquement pour les manga (vraiment pas), ni pour les jeux vidéos (bon, ok, juste un peu), mais pour accéder à une autre culture. L'idée d'un exil me parût un moment séduisante. Et bien qu'abordable outre-manche, cette même idée aurait été ridicule au pays de Candy (comme dans tous les pays). Donc je comprend un peu ce que je peu, ça et là. Je comprend lentement des règles de grammaire, le temps d'arriver à ce point (de non retour) où on comprend la construction d'une phrase plus que quelques mots en son sein : Être certain qu'un mot à sa place à cet endroit précis, pour une raison précise.
Au moins, pour le Japonais, je n'ai pas de problème de prononciation. En Russe, je ne connais pas encore toutes les lettres par coeur, mais une majorité. En Coréen, rien, ou presque.
En même temps, je suis pas pressé.
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