Resident Evil 5 : quotas et apparences

J'attendais ce jeu avec impatience. C'était la fin d'un jeun long et ennuyeux, car ça me démangeait d'aller exploser du zombi.

Bien loin des pseudos standards du genre, créé à l'origine, si autant de personnes voulaient l'oublier, par Alone In The Dark, consistant à avoir un contexte "horrifique" (seul avec des monstres et peu moyens de se défendre), un angle de "caméra" fixe (à l'époque, les dessins des décors étaient aussi beaux que les personnages en 3D étaient laids, n'en déplaise à la technologie d'à lors), et des enigmes pour progresser dans l'univers du jeu (les énigmes de l'époques me semblaient tout aussi arbitraires), Resident Evil 4 avait tout fait voler en éclats.

Enfin, par rapport aux précédents opus. Là, on était dans une Espagne post an 2000, mais sans euros, à tirer sur des "infectés" (le "zombie-virus" étant devenu un simple parasite) issus d'une campagne inquiétante si elle avait vraiment existée. Les énigmes restaient assez simplettes. Et j'ai beau essayer de me souvenir de sa sortie, rien ne me vient à l'esprit concernant des problèmes de "racisme".

Je doute que l'on puisse dépeindre certaines personnes sans leur faire du mal. Ainsi, les premiers trailers de Resident Evil 5 montrant un Chris Redfield tout en muscles, tirer sur la foule pas très hétérogène d'un village Africain (dans les trailers suivant, et dans le jeu, on décrouvrait d'autres couleurs de peau) me laissait penser qu'effectivement, hors contexte, on pouvait le comprendre différemment de la version officiel : On est en Afrique, les méchants sont des pseudo-zombis, ça n'est donc pas extraordinaire qu'ils soient noirs. Oui, ok, pourquoi pas. Pourtant, il aura fallu attendre les premiers échos mécontents de cette explication pour voir apparaître la "partner" de Chris : Beyonce. Ou presque ("Sheva" qu'elle se nomme). Parce que bon, je la trouve un poil trop "clean". Zero Punctuation parlait d'une nana trempée dans le thé pour lui colorer la peau, et j'avoue que j'y pense un peu. J'ai du mal avec l'image de la nana noire esthétiquement "correcte". J'aurais bien aimé qu'elle ai un nez un peu epaté, et pourquoi pas, une ch'tite coupe afro. Disons que là, je me serais un poil plus immergé. J'aurais même pû reconnaitre ma cousine. Oui, ça pourrait aussi faire cliché, je sais. C'est peut-être juste une question d'identification.

D'un autre côté, je ne veux pas de "quotas" ou de guides pour représenter un type de population (que ce soit en fonction du sexe, de l'ethnie, de la religion, etc). J'ai éprouvé les pires difficultés à me créer un avatar dans Fallout 3. J'ai fini par capituler en créant un mec avec des traits assez Asiatiques, mais avec la couleur de peau un peu plus sombre. Pas mieux pour Mass Effect, même avec la pléthore de réglages pour le visage. Mais pas pour les cheveux. Et à la limite, je préfère me faire prendre en photo par un eye-toy quelconque, pour que cette dernière soit plaquée sur un visage basique, puis ajuster le tout avec dex-trois réglettes, plutôt que de devoir me convaincre que le personnage que j'ai créé pendant 20 minutes me ressemble. Avoir des lignes directrices pour représenter un noir, un arabe, un asiatique, ou que sais-je dans un jeu, ça permettrait effectivement d'avoir plus d'espace par rapport aux clichés. Mais ça troquerait une liberté (créativité ?) pour une autre, je pense. J'ai pas envie d'avoir un jeu avec une bande d'aventuriers Benetton.

Sinon, le jeu est sympa, mais une fois plié, je l'avais vraiment oublié. Alors que je repense au 4, parce que c'était du grand n'importe quoi, et qu'à la limite, le fait que cela se passait en Espagne était ultra anecdotique : Il fallait plutôt y voir une campagne Européenne clichées.

P.S : Un article sympa (et 'achement plus complet) sur le sujet : Game Set Watch.