Je laisse passer des fautes dans mes billets, certaines énormes, que je tente tant bien que mal de rattraper simplement en me lisant. Pour certaines, je me fais une raison. Par contre, je veux que l'on m'explique pourquoi ce que j'aurais écrit sera faux, pas juste que l'on me montre du doigt. Mais quand bien même, je crois que je m'améliore, que je tire des enseignements de mes erreurs, bien que je sache que l'on ne devient bon qu'en pratiquant.
Bref, face à l'éventualité de la nécessité d'une n-ième réforme de la langue Française, je chauffe. "Farmacie" ? Là, ça serait assez pour que certains jeunes ne râlent plus sur la difficulté insurmontable de notre Français ? On niquera au passage, et sans vergogne, les accents troublants, et parfois les plus simples, pour éviter les défauts de prononciation.
J'ai un pote qui ne pourra, je le crains, jamais écrire "très" correctement.
J'y vois plusieurs choses. Déjà, des difficultés liées à la prononciation/audition de certains mots. On mélange l'accent aigu, grave, on tranche entre les deux premiers quand il serait plutôt question du circonflexe, le tréma semble encore en vogue, et encore. Là génération actuelle, du moins, de ses représentants sur lesquels j'ai une vision (les nains, à savoir, mes neveux) allant jusqu'à pousser le vice à se tromper entre l'infinitif, l'imparfait, et le participe passé.
Oui, je suis peut-être un vieux con, ou pire, un nazi de l'orthographe, avec, pour ma défense, de ne pas appartenir à une "élite" (élue à ce poste par d'autres, peut-être complexés) pas forcément intellectuelle, pouvant fauter, à l'occasion (et parfois plus souvent qu'on ne le crois).
Ensuite, la non motivation du style, si on peut encore en parler. Car écrire comme on parle, ça peut être tout à fait autre chose que le style. Pour ce que j'en vois, l'absence de virgule, mon obligation à relire certaines phrases, juste parce que je ne les "entend" pas, et plus lié à une flemme. Où est le problème ? (oui, peut-être dtc) me diront ils alors.
Ben bien simplement que j'ai le vague souvenir d'une histoire de niveau de respect selon l'interlocuteur. Oh, c'est bien moins poussé que pour certaines langue Asiatiques hein. Mais outre le style, au minimum, reste la formulation polie, posée, celle de la prose que l'on écrit, et qui nous ferait passer pour des intellos si on se mettait à la parler. Pourtant, parfois, j'aime à l'utiliser à l'oral. Pas par manque de simplicité, mais juste parce que couplée avec un vocabulaire choisi (une autre absence pour nos djeuns), je me donne du mal, et j'ai l'espoir que cela sera perceptible.
Mon neveu n'en a pourtant rien à battre, et conclu les rares bras de fer que j'essaie d'entamer à avec lui, sur le sujet, par un vulgaire "laisse tomber". Me faisant comprendre ainsi, que si je n'ai pas compris que l'essentiel du message était sur le fond, et pas la forme, je pouvais toujours aller me faire voir (où ? dtc sans doute). Bien que ça me chagrine que très peu (parce que c'est sa vie surtout, et pas la mienne), je n'ose pas imaginer les déboires que ça lui vaudra plus tard. Dans sa vie professionnelle par exemple, où moi je me contentais de ne pas savoir "comment" écrire ma motivation (était elle virtuelle ?) à postuler à un emploi; Là où il ne comprendra peut-être pas qu'il sera potentiellement remarqué pour le côté ridicule de son texte ?
Ou bien je me trompe, comme beaucoup de dinosaures incapables de comprendre que s'ils ont froid, d'autres se sentent très bien dans ce nouvel environnement. Car on parle de plus en plus d'intégrer la technologie du téléphone portable à tous les aspects du quotidien : Prendre en photo le code barre d'un article en magasin pour retrouver des informations le concernant sur internet, les code barre 2D, la réalité augmentée, le gps du portable qui vient au secours de qui veut, même de ceux qui ne sont pas profondément flemmards.
Inclure le téléphone portable à l'enseignement en classe ? Hérésie ? Pourquoi pas envoyer son CV via texto, et sa photo en MMS, pour peu qu'elle est le même cadrage que sur meetic, afin d'augmenter ses chances, si l'on est une jeune et charmante demoiselle (bien pourvue par la nature...?), et ses muscles, sur un fond balnéaire, si l'on est un mec.
En fait, ce qui me fait le plus peur, je crois, c'est d'avoir l'impression de me sentir de moins en moins jeune, et que d'ici à ce que mes (éventuels) enfants ai l'âge d'être adolescent, ça sera dix fois pire, parce que tout sera virtuel, en 3D, tactile, en langage sms (mettons, la déclaration d'impôts, ou le PV), etc.
Arrggghhhh, c'est sans doute la faute de mes neveux, toutes ces considérations futiles qui encombrent mon esprit. Oui, c'est mieux de continuer dans la mode vieux con, et de rejeter la faute sur les plus jeunes (méthode efficace, puisqu'éternellement utilisée).
(Futur) Monde de merde.
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